Nous participons depuis son lancement à la campagne organisée par Les Glorieuses autour de l’égalité salariale. Cette action menée dans le champ médiatique permet de donner de la visibilité aux inégalités, d’en faire prendre conscience. Mais nous ne nous contentons pas de ces coups de projecteur ponctuels. Nous avons fait de cette question un axe de réflexion transversal dans toutes nos revendications.

Clés de compréhension

  • En progrès, mais il ne faut pas relâcher les efforts...
  • Pas d'inégalités dans la Fonction publique ? Ah, ben si.
  • Se faire entendre… et agir !

En progrès, mais il ne faut pas relâcher les efforts…

Le collectif Les Glorieuses a eu l’idée de calculer à partir de quelle date une femme travaille « gratuitement » par rapport à un homme sur une année civile, pour faire prendre conscience des écarts de rémunération qui persistent, en organisant un temps fort dans le champ médiatique et sur les réseaux sociaux.

Cette année ce sera le 6 novembre à 15h35. Pour mémoire, c’était le 7 novembre à 16h34 en 2016 puis le 3 novembre à 11h44 en 2017. Flux et reflux qui montrent que le combat reste entier.

Cette année, s’ajoute une pétition demandant :

  1. Un congé paternité équivalent au congé maternité.
  2. Une transparence des salaires.
  3. Un certificat d’égalité obligatoire.

➡️ Toutes les infos, et pour signer la pétition (en bas de page) : #6Novembre15h35

Dans le privé, d’accord, mais pas dans la Fonction publique… ah, ben si.

  • Un écart de salaire moyen de 12 % entre les femmes et les hommes dans la fonction publique contre 19 % dans le secteur privé.
  • Une progression dans l’échelle des rémunérations plus difficile pour les femmes.
  • Les conséquences de la ségrégation professionnelle sur les écarts de rémunération.
  • La maternité : une source d‘inégalités salariales persistantes.
  • Un écart de rémunération entre les femmes et les hommes qui s’accroît tout au long des carrières.
  • Les différences de rémunération entre les sexes au sein des catégories statutaires ne sont pas du même ordre dans les trois versants de la fonction publique.
  • Quelques ministères particulièrement discriminants.

Elucubrations de syndicalistes féministes hystériques, penserez-vous peut-être. Même pas. Il s’agit du sommaire d’un rapport commandé par la très sérieuse Direction générale de l’administration et de la Fonction publique (DGAFP) à une équipe de chercheurs et chercheuses. Les statistiques datent de 2015.

➡️ Les chiffres détaillés et les analyses en téléchargement : Ecarts de rémunération entre les femmes et les hommes dans la fonction publique : sous le prisme des inégalités de genre

Se faire entendre… et agir !

Au-delà de cette campagne, le Sgen-CFDT est pleinement investi dans le combat pour l’égalité salariale.

Nous constatons chaque jour, dans nos missions syndicales, la multiplication des difficultés à assurer le quotidien, les situations d’endettement, la faiblesse des retraites dans les catégories qui pourtant connaissent les conditions de travail les plus pénibles. Le gel du point d’indice, la répartition inéquitable des primes, en particulier, pèsent sur les agents et #NotammentLesFemmes.

Nous déplorons aussi l’attitude passive de certaines organisations syndicales face aux inégalités salariales, le manque d’engagement voire de courage des corps intermédiaires sur ces questions, car corriger les injustices ne peut pas se faire en s’accommodant des mécanismes qui les produisent.

Aussi nous intervenons régulièrement sur ce point dans les instances, aussi bien en comité technique pour ce qui relève de la politique académique ou ministérielle, que dans les commissions paritaires, qui étudient les carrières individuelles.

➡️ nos déclarations en comité technique académique
➡️ un exemple de déclaration en commission paritaire

Pour mémoire, c’est une des raisons qui nous a fait signer le Protocole Parcours Carrière et Rémunérations (PPCR) ouque nous nous engageons fortement via la CFDT Fonctions publiques dans les négociations sur l’égalité professionnelle engagées en septembre 2018 comme sur la question des retraites, dans un contexte qui peut faire craindre de bon vieux retours de bâtons.

Nous travaillons aussi dans ce domaine au sein de l’enseignement agricole public.