Parité dans les spécialités au LGT : accompagner à l’orientation ou piloter par les chiffres ?

Le ministre veut atteindre « la parité d’ici la fin du quinquennat » dans les spécialités peu mixtes du lycée général et technologique. Il s’agirait donc qu’il y ait par exemple 50% de filles en mathématiques par exemple.

Indicateurs de parité : ne pas se tromper d’outil

Les indicateurs de parité sont importants et précieux pour mesurer la réalité d’une situation et se fixer des objectifs raisonnables. Cependant, c’est bien à un pilotage par les chiffres en fin de seconde GT qu’invite le ministère avec ces outils.

Comment convaincre des élèves de prendre telle ou telle spécialité alors que leur choix semble se porter sur des domaines en conformité avec leur genre ? En d’autres termes, comment convaincre les filles de faire des mathématiques quand elles ont envie de faire de l’anglais et les garçons de choisir la spécialité HLP (humanités, littérature et philosophie) quand ils déclarent vouloir faire des sciences physiques ?

Former et rémunérer les agent⋅es

La solution paraît évidente : il faut un accompagnement par des équipes pluriprofessionnelles formées dans la construction d’un parcours non-genré et ce dès l’école dite maternelle. Dès leur plus jeune âge, les élèves doivent être sensibilisé.es aux stéréotypes de genre, et le ministre ne manque pas de revenir sur cet aspect important du travail des enseignant⋅es. Mais comment y parvenir sans former les personnels de manière massive, ni reconnaître pleinement le travail réellement effectué par les agent⋅es ?

Sur ce sujet, en cohérence avec ses revendications passées, le Sgen-CFDT continue à réclamer une reconnaissance financière de l’ensemble des missions exercées par les personnels. Ainsi la mission de professeur⋅e principal⋅e s’est complexifiée au fil du temps. L’objectif de mixité des spécialités suppose de renforcer l’accompagnement des élèves, notamment dans leurs choix d’orientation.

Cela ne pourra pas se faire sans une formation solide sur la question des biais de genre et une reconnaissance financière des tâches que suppose un tel accompagnement dans la construction d’un parcours non genré, bien en amont des classes de lycée.