[79] Grève du 12 novembre : compte-rendu de l’audience intersyndicale

Dans le cadre de la mobilisation nationale contre les coupes budgétaires et les suppressions de postes (enseignants et personnels administratifs) dans l'éducation nationale, le Sgen-CFDT Poitou Charentes a fait partie de la délégation intersyndicale reçue par M. Picaud, DASEN 79, ce 12/11/2018.

Le Sgen-CFDT Poitou Charentes était présent dans le cortège niortais ce jour, représenté par ses militant·e·s, des adhérent·e·s et des sympathisant·e·s des Deux-Sèvres. Un de nos représentants a fait partie de la délégation reçue en audience intersyndicale par le DASEN 79.

Au préalable, précisons que nous déplorons que l’appel à la grève et à la manifestation n’ait pas pu être commun à toutes les organisations syndicales dans les Deux-Sèvres, où certaines organisations ont tenu à élargir cet appel à d’autres sujets que ceux du mot d’ordre commun aux organisations initiatrices de la journée : FSU, UNSA-Education et Sgen-CFDT ; pour nous il y avait là un risque d’appel « fourre-tout » démobilisateur, aussi avons-nous opté pour un appel et une déclaration communes avec l’UNSA-Education uniquement (à lire ici : Déclaration Sgen et UNSA)

Lors de l’audience, nous avons rappelé que cette annonce de suppressions de postes se faisait dans un contexte de hausse des effectifs dans le second degré et ceci pour plusieurs années, alors cela aura pour conséquence que les classes déjà chargées vont l’être encore plus. L’argument des redéploiements de postes en primaire n’est pas acceptable car les besoins du premier degré sont bien supérieurs et on ne peut  se contenter de « déshabiller Pierre pour habiller Paul ». Ainsi, les dédoublements de CP et CE1 vont se faire au détriment du dispositif Plus de Maîtres Que de Classes et parfois avec surcharge des autres niveaux.

Nous avons aussi évoqué l’inquiétude liée à la fusion des trois académies de Poitiers, Limoges et Bordeaux : éloignement des services, carte des formations révisée, recrutement des professeur·e·s des écoles dans un cadre géographique trop large, mutations inter académiques moins intéressantes dans le second degré… Le DASEN n’a pas voulu se prononcer sur les suppressions de postes évoquant le cadre national et l’attente des conséquences de celui-ci au niveau local en janvier. Il nous a assuré suivre de près le dossier de fusion et espère bien un renforcement du niveau départemental.

Sur la baisse du pouvoir d’achat, la seule réponse du ministre a été  l’augmentation du nombre d’heures supplémentaires. Comment accepter cela alors que beaucoup de collègues sont  souvent à bout, suite à la charge de travail qui ne cesse d’augmenter et aux différentes pressions sociétales ? Le climat scolaire n’en sera que plus dégradé. De plus, il y a inégalités entre collègues et établissements sur les heures supplémentaires ; par exemple, les professeur·e·s des écoles sont déjà lésé·e·s par un système indemnitaire moins avantageux et ne peuvent en toucher sauf de rares exceptions.