Mardi 20 novembre 2018, nous étions présent·es au Conseil Départemental de l'Éducation Nationale, instance où nous pouvons exprimer positions et revendications au Préfet, au président du conseil départemental, au directeur académique, aux élu·es locaux et aux représentant·es des parents...
Ci-dessous la déclaration liminaire lue par notre représentante ce 20 novembre :
Madame la vice présidente du Conseil Départemental, Monsieur le Directeur Académique, madame le Préfet, mesdames et messieurs les membres du CDEN,
La mobilisation des personnels du 12 novembre contre la suppression des postes dans le second degré et chez les personnels administratifs a été révélatrice d’un certain nombre d’inquiétudes. Et les annonces, notamment la réforme des lycées, ne calment pas notre ressentiment. Malgré les discours officiels, le Sgen-CFDT et les personnels de l’Education nationale ne se sentent pas une priorité, ni non plus la réussite de nos élèves. Comment accepter de telles suppressions de postes alors que les effectifs du second degré sont en hausse et les besoins de formation professionnelle continue sont de plus en plus criant d’après les indicateurs pour améliorer le système de l’éducation nationale française ?
Le premier degré verra son contingent augmenter de 1800 postes, cela suffira-t-il à répondre aux besoins de dédoublement des CP et CE1 en rep ? Le Sgen-CFDT affirme l’efficacité des PDMQC, mesure qui profite à plus d’écoles que seulement celles en REP, et qui aurait du être déployé sur tout le département… Le Sgen-CFDT soutien l’action du DASEN qui tente de les maintenir dans notre département. La carte des REP sera revue prochainement, nous espérons qu’elle sera plus étendue, et qu’elle tiendra plus compte des difficultés de certains secteurs ruraux.
Les propositions artistiques, culturelles, civiques, de liaison, ou environnementaux… bref tous les différents parcours qui sont proposés dans le premier degré et les collèges sont réellement appréciés par les collègues, néanmoins ces efforts sont contrecarrés par la remise en cause de certaines spécialités au lycée, comme la spécialité théâtre à Bressuire. Ces parcours s’appuient sur les réseaux associatifs locaux et valorisent notre territoire auprès des élèves. Espérons que ces efforts continueront à rayonner dans notre département.
Le Sgen-CFDT souligne également les progrès dans la gestion du remplacement dans le premier degré grâce à la mise en place du bureau du remplacement, mais nous regrettons le délai de carence de 15 jours dans le second degré qui freine les demandes de formation et complique la continuité des apprentissages.
Le Sgen-CFDT souhaite également que la progression du nombre d’enfants en situation de handicap dans notre département, souvent conséquence d’une meilleure reconnaissance des champs du handicap, nous permettent d’accéder à plus de moyens, qu’ils soient humains, qu’ils soient de formation continue, d’équipements et d’accessibilité pour les élèves. Le Sgen-CFDT promeut l’inclusion des enfants en situation de handicap en milieu ordinaire dans le cadre d’un projet et suivi pluri-professionnel et demande aussi l’accès à plus de formation continue dans ce domaine.
Le Sgen-CFDT déplore la disparation des médecins de l’Education nationale, non remplacés après leur départ, faute de candidat·es… dont les postes peu attractifs, sont pourtant une pierre d’angle essentielle de l’accompagnement des familles.
Le Sgen-CFDT demande une accélération de la requalification des contrats des AVS en AESH et la CDI- sation rapide de tous les AESH. Afin d’aller vers la reconnaissance pleine et entière de ce nouveau métier.
Le Sgen-CFDT est également circonspect quant aux évaluations CP CE1 mises en place cette année, le contenu n’était pas conçu pour une lecture sur livret papier, le mode de passation était stressant, quant à l’enregistrement des données , nos collègues ont dépassé les 5 heures allouées… Enfin le bilan n’a pas été à la hauteur des attentes des collègues, et la restitution lors des rencontres avec les parents, consistera principalement à les rassurer sur les acquis des élèves.
Autre source d’inquiétude, la fusion des académies est pour nous source de coûts financiers exponentiels, en terme de déplacement et de qualité de vie, comme le montre une récente étude effectuée pourtant dans une fusion de région à plus petite échelle et relayée par le site Les Echos.
Nous serons vigilants au cadre de recrutement des professeur·es des écoles dans cette nouvelle académie et aux règles de mutation pour tous les personnels, enseignants et administratifs.
Monsieur le directeur Académique, et tous les honorables membres de cette assemblée, le Sgen-CFDT vous remercie pour votre écoute. Nous attendons de cette réunion qu’elle nous fasse tous avancer vers une amélioration des conditions de travail, celles des élèves tout d’abord et aussi celle des personnels…