Comité Technique de la Région Académique le 7 juillet 2020

Le CTRA de la Nouvelle Aquitaine s’est réuni le 7 juillet 2020 à Angoulême. Il s’agissait de continuer la construction des services académiques dédiés aux problématiques régionales, avec la création de trois nouveaux services : les achats, l’immobilier et l'enseignement supérieur.

Les élu·es CTA de l’Aquitaine et du Limousin Jean-Francois Bourdoncle et Delphine Poingt ont fait le déplacement pour assister à cette réunion, qui a débuté avec la lecture des déclarations liminaires (FSU / CGT, FO, SE-UNSA, Sgen-CFDT) ; les Sgen Aquitaine et Limousin avaient pris contact avec le Sgen Poitou et la déclaration liminaire a été faite en concertation des 3 Sgen de la région. [Cet article a été initialement rédigé et publié par le Sgen Limousin]. Nous nous sommes en particulier inquiétés de l’éloignement progressif mais certain des lieux de prises de décisions, malgré les assurances qui nous sont données depuis maintenant plusieurs années sur la répartition « équitable » des services sur les trois académies (déclaration liminaire du Sgen-CFDT au CTRA du 7 juillet 2020).

1) Mmes les rectrices ont répondu à certaines interpellations des Organisations syndicales (OS) :

Mme Bisagni-Faure, rectrice de l’académie de Bordeaux :
Nos trois rectorats peuvent désormais s’appuyer sur les compétences de trois nouveaux services, et donc de secrétaires généraux (SG) et d’un quatrième recteur délégué, récemment nommés. Des réunions ont lieu très régulièrement afin de discuter des problématiques qui sont souvent transversales.
Un des objectifs est de respecter les engagements d’organisation qui ont été pris, notamment sur l’accompagnement, la concertation, le multi-site. Une cartographie des compétences des emplois et des services est en projet afin de mieux utiliser les ressources dans les territoires.
Le temps scolaire et péri-scolaire est aussi en ligne de mire, avec le pôle jeunesse et sport.
Il va falloir se caler avec le conseil régional pour avancer.

Mme LAUDE, Rectrice de l’académie de Limoges, a mis en avant la Direction de Lutte contre le Décrochage Scolaire (DLDS) qui est implantée à Limoges et dirigée par Marc Duroudier. Le travail fait prioritairement est relatif à la mise en œuvre de l’obligation de formation des 16-18 ans. Les trois académies ont travaillé à une cartographie des décrocheurs et des dispositifs de lutte contre ce décrochage. L’idée sera ensuite de voir quels outils utilisés, lesquels sont les plus performants, et les partager lorsque c’est possible. Puis, il s’agira de mettre en synergie les différents acteurs de lutte contre le décrochage. Enfin, l’aboutissement consistera à proposer une offre de formation aux jeunes en décrochage qui soit la plus opportune possible.

Mme Robert, rectrice de l’académie de Poitiers : Quand un délégué régional est implanté, comme celui du numérique éducatif, à Poitiers, il travaille en liaison étroite avec les quatre recteurs·trices. Ce que l’on a pu voir dernièrement est que le numérique pouvait aider et enrichir la pédagogie mais aussi le travail administratif, le pilotage des EPLE. Mais il a des limites aussi, notamment en termes d’équipement, de compétences, d’usages. Il y aura à Poitiers des états généraux du numérique à l’école, précédés par des états généraux territoriaux, par exemple en utilisant les réseaux ECLORE. La question de l’Espace Numérique de Travail (ENT) est un des enjeux à réfléchir : ergonomie, extension, c’est une question à creuser en lien avec la région académique.

M Galderisi, recteur délégué Enseignement Supérieur Recherche et Innovation (ESRI) : L’existence de cette fonction en Nouvelle Aquitaine caractérise un dynamisme universitaire, la crise que nous traversons a montré l’intérêt d’une coopération au sein de toutes les entités de l’enseignement supérieur. Une interaction globale à tous les niveaux est enrichissante et complémentaire pour renforcer le continuum lycée / enseignement supérieur. Il contribue à développer des initiatives régionales : campus connectés, campus des métiers. Le recteur ESRI est un recteur itinérant, il n’a pas d’attache géographique particulière, même s’il dispose d’un bureau au rectorat de Bordeaux.

2) Nouvelle organisation des services

Méthode de travail des recteurs·trices : il y a des temps d’échanges hebdomadaires sur l’ensemble des sujets, idem pour les 4 SG. Des temps d’échanges avec les délégués régionaux sont également programmés. Dans ces réunions, on rentre dans le détail et le concret. Il y a aussi des réunions classiques élargies aux 12 DASEN, et à d’autres partenaires (associations, départements).

SG Région Académique : Vincent Philippe
Son rôle consiste à partager le travail mené au service des élèves et des étudiants. Administrer et conduire des projets sur l’ensemble de la région académique.
Missions : pilotage des BOP régionaux, enquêtes et outils nationaux, analyse des données, accompagnement à la construction et animation des services.
Interlocuteur privilégié pour faire avancer des décisions, porter la voix des trois académies, faire poids.

En réponse à une question sur le pilotage du BOP 214 : pas d’arbitrage ministériel pour l’instant. Pas de prééminence du CTA sur le CTSA. Il semblait plus cohérent de commencer par le CTA, car il porte sur plusieurs BOP. Le CTSA est en général prévu en amont lorsqu’il y a une incidence forte sur les emplois, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Il sera consulté pour donner son avis sur l’organisation. L’idée est de porter une ambition régionale, que des personnels aient des opportunités d’évolution de carrière est souhaitable. La question de la cartographie doit être présentée lors de cette instance. La question de l’agenda sera rediscutée avant l’été en réunion de concertation stratégique (CoRéA).

3) Présentation Direction Régionale Académique Information Orientation Lutte contre le Décrochage Scolaire (DRA-IOLDS)

Marc Duroudier pilote : la direction est basé à Limoges. Trois adjoints (un dans chaque académie).

Ambitions et raisons d’être : construire un diagnostic partagé entre les 3 académiques, reflétant la réalité des territoires, outiller l’ambition scolaire des jeunes, établir un dialogue privilégié avec les différents services et partenaires régionaux (DRAAF…), favoriser la transversalité et la mise en œuvre concertée des actions sur le territoire.
Les zones rurales sont une cible particulière de la politique d’orientation. Il faut croiser les outils d’information pour les inscrire dans le processus de l’orientation.
LDS : utiliser les réseaux (FOQUALE, PSAD), champs opérationnels concrets, forte nécessité de répondre aux problématiques de tous les territoires, obligation de formation des 16-18 ans.

4) Présentation Formation Professionnelle Initiale et Continue, Apprentissage (FPICA)

Piloté par Thierry Kessenheimer. Le plan 500 a contribué à accélérer les choses. Pôles de compétences animés par les Délégués Académiques aux Formations Professionnelle Initiale et Continue (DAPFPIC).
Il y a différents pôles : certains sont opérationnels (Limoges, Poitiers), d’autres en construction, d’autres en projet.
Pôles qui ont démarré : animation école – entreprises (insertion professionnelle) ; apprentissage et formation continue.
Pôles qui restent à construire : impulsion et pilotage de la formation continue (AFPA, Grétas) à étendre aux CFAs ; favoriser les synergies des GIP.

Question Sgen-CFDT : intervenez-vous pour aider le Gréta du Limousin en difficultés financières ?
Réponse : Oui, nous sommes en dialogue avec la Région afin qu’elle honore ses engagements, mais d’ici décembre, donc l’Etat devra probablement combler en attendant afin de préserver l’existence de cet organisme.

Autre question : en quoi consiste le contrôle pédagogique ? Double emploi avec les IPR dans les LEP qui accueillent des classes mixtes ?
Réponse : il repose sur des données régionales transmises par préfets et CREFOP, il faut s’en saisir pour aller voir ce qui se passe dans les CFA. L’IPR regarde le travail d’un enseignant, le contrôle pédagogique s’intéresse à l’ensemble de l’encadrement des apprentis.

5) Délégation Régionale Académique Numérique Educatif

Des états généraux auront lieu les 4 et 5 novembre : l’objectif est de recenser les réussites et trouver des pistes d’amélioration.
Cette délégation s’appuie sur trois conseillers techniques (DANE).
C’est un peu un observatoire des usages. Il y a nécessité de se fixer des objectifs à court terme sur la formation des élèves.
ENT : les élus lycéens ont souhaité être associés aux outils mis à la disposition des élèves, partir des besoins et avoir un retour des utilisateurs, enseignants et lycéens.
Le numérique éducatif peut aussi aider à la valorisation de la voie professionnelle, porter un projet pour développer le choix des filles vers le numérique, favoriser la mutualisation des bonnes pratiques.
Principales missions : développer les compétences, remédier à la fracture numérique (tiers-lieux, école ouverte, accompagnement des parents)
Inclusion des élèves à besoins particuliers, donner de la valeur ajoutée, favoriser la différentiation, ENT généralisé.

Question : et le 1er degré ? Constat de l’indigence des écoles en matériel informatique et connexion.
Réponses : lors des états généraux, on va partir des besoins des enseignants de tout le territoire, il faut aussi veiller à l’usage des écrans chez les petits, il existe un plan d’équipement des écoles de milieu rural (ENIR).

Question : formation des personnels ? Les journées des enseignants ne sont pas extensibles.
Réponses : il existe des webinaires, la canothèque.

Question : de bien beaux projets… à moyens constants voire moins !
Réponse : aller sur la plateforme des états généraux.

Question : et canopé là dedans ?
Réponse : canopé est un de nos partenaires.

CONTINUITE_PEDAGOGIQUE

6) Calendrier (Cf p 21 du diaporama de présentation)

Direction des Services Informatiques (DSI) : constat de besoin pressants dans le partage de données, avoir des systèmes d’information qui communiquent mieux entre eux. Un audit des trois DSI, prévu au printemps initialement, aura peut-être lieu en septembre.

7) Votes sur les arrêtés (pour avis)

Arrêté de création de l’ESRI : il fonctionne actuellement avec des emplois apportés par les trois académies (7 Bordeaux, 1 Poitiers et 0,5 Limoges) mais des emplois seront abondés bientôt pour compléter ce service, la fonction porte sur le dialogue stratégique de gestion, c’est nouveau. L’autonomie des universités n’est pas remise en question. Le but est de construire des projets mis en cohérence, d’aider à leur financement, la mission de contrôle budgétaire de la chancelière est transférée au recteur délégué pour l’ESRI. Il contribue au dialogue avec les lycées dans le cadre de parcoursup. Le poste de directeur·trice sera pris sur l’emploi de SIASUP qui s’est libéré.

Question : représentation des ITRF ? Ils ne se sentent pas pris en compte.
Réponse : ils sont gérés dans les académies, mais on ne fait que mettre en œuvre ce qui a été préconisé par chaque université. C’est dans chaque établissement qu’il faut intervenir.

Arrêté SRA-AE et SRA-PIE : répondre à la plate-forme nationale des achats de l’état. Les emplois restent dans chaque académie (DAF) mais implantation et pilotage de ce service à Bordeaux. A l’exception de la papeterie de concours, réparation informatique d’urgence et sécurité incendie, tout le reste relèvera de ce service. On ne veut pas avoir de personnels isolés.

Arrêté SRA-PIE : pour l’immobilier, travail encore en multi-site. Chaque académie gardera un ingénieur en équipement et son équipe. L’IRE qui va coordonner sera à Bordeaux, les trois IRE seront conseillers de rectrice. Le champ de compétence ESRI et le champ EN seront séparés.

Question Sgen-CFDT : ce service sera-t-il en charge de l’accessibilité ?
Réponse : Non, ce sont les ISST.

Votes sur les arrêtés : 10 abstentions (UNSA et Sgen-CFDT), 10 contre (FSU), 1 pour (SNALC) et 1 refus de vote (FO).

Vos représentant·es, J.-F. Bourdoncle, D. Poingt et C. Massaloux