[1D-2D] Hommage à Samuel Paty, liberté d’expression, laïcité

Enseignant d'histoire-géographie, Samuel Paty a été sauvagement assassiné la veille des vacances d'automne. Des outils et des réflexions pour travailler et faire vivre la liberté d'expression et la tolérance dans les établissements et ailleurs.

Pour un véritable hommage à notre collègue Samuel Paty.

Dans le JDD du 25 octobre, M. Blanquer annonçait l’organisation en trois phases de la journée de rentrée du 2 novembre.

 Une première phase permettra aux enseignants de se préparer, « ce qui décalera un peu l’horaire de rentrée des élèves ». Un deuxième temps, avec les élèves, sera dédié à la réaffirmation des « principes de l’école et de la République ». Enfin, une troisième étape réunira, dans la cour, élèves, professeurs et « partenaires de l’école » pour une minute de silence et la lecture de la « Lettre aux instituteurs et institutrices » de Jean Jaurès.

Suite au conseil de défense du vendredi 30 novembre, la décision a été prise de faire rentrer les élèves dès 8h, interdisant ainsi aux équipes de se retrouver pour échanger sur leur vécu de cette situation traumatisante, préparer l’hommage dû à notre collègue, ainsi que l’organisation des semaines à venir.

Face à cette situation et après réflexion, nous avons choisi de ne pas appeler à la grève en ce jour de rentrée malgré notre indignation profonde.

Dans de nombreux établissements, cette journée de rentrée a été préparée en concertation entre les personnels de direction, les personnels enseignants et d’éducations, et les parents d’élèves. Tout cela pour rien ?

Le Sgen-CFDT demande qu’un hommage solennel soit préparé pour la date d’anniversaire de cet assassinat, soit en novembre, soit en décembre. Une préparation pédagogique est nécessaire pour que nos élèves puissent comprendre et en mesurer l’importance de ce qui s’est passé.

Il est évidemment essentiel de participer à l’hommage qui sera rendu lundi par la lecture de la Lettre de Jaurès et la minute de silence.

Nous ne pourrons pas nécessairement préparer nos élèves à celui-ci. Il est compréhensible que nous ne nous sentions pas tous prêts pour accompagner ce moment de recueillement collectif par une intervention en classe.

Permettre un temps d’échange préalable entre collègues nous apparaît essentiel, aucun personnel ne doit être mis en difficulté, et le choix du moment doit être laissé à l’appréciation des équipes qui doivent pouvoir intervenir en binômes s’ils le souhaitent.

M. Blanquer a d’ailleurs évoqué la possibilité de différer ce moment de dialogue avec nos élèves dans le message envoyé le samedi 31 octobre.

Ressources pour travailler la liberté d’expression et la tolérance

Réflexions et analyses