[79] Compte-rendu du CDEN exceptionnel sur les rythmes scolaires en Deux-Sèvres ( 30 mars)

Le DASEN rappelle le calendrier mis en place par le ministre Blanquer pour déroger aux 4 jours ½ et revenir aux 4 jours ou à des journées dépassant les 5h30 à la rentrée 2018-2019.

Après la présentation, le vote du PV du CDEN précédent et les déclarations liminaires (voir celle du Sgen-CFDT), le DASEN rappelle le calendrier mis en place par le ministre Blanquer pour déroger aux 4 jours ½ et revenir aux 4 jours ou à des journées dépassant les 5h30 à la rentrée 2018-2019. En janvier-février, la carte des communes a été établie puis les horaires ont été donnés par les écoles pour une remontée à la Région et à la CAN (Communauté d’Agglomération Niortaise) en charge des transports scolaires puis finalisation lors de ce CDEN exceptionnel. Pour l’administration, il fallait avoir bouclé avant la période des mutations de façon à ce que les collègues PE aient toutes les données pour faire leurs vœux selon leur préférence pour les 4 jours ou 4 jours ½ notamment. De plus, selon la durée de la journée, certains temps partiels auront à faire de petits compléments en remplaçant les collègues sur des temps de formation.

Pour le Sgen-CFDT, cela s’est fait dans la précipitation et le ministre aurait du prendre le temps d’évaluer les 4 jours ½ avant de les remettre en cause dès son arrivée. De plus, beaucoup d’équipes se sont investies dans des projets en lien avec les temps péri-scolaires et avaient adapté leur vie personnelle au rythme choisi.Tout cela se retrouve donc remis en cause même si, sur le département, il y a moins de bouleversements qu’ailleurs.

Le DASEN souligne d’ailleurs que contrairement à la tendance nationale, il y a eu peu de modifications dès la rentrée de septembre 2017 avec seulement 4 communes et 5 écoles revenues aux 4 jours. Pour septembre 2018, ce seront 2/3 des communes et ¾ des élèves qui resteront à 4 jours ½. Il souligne la singularité du 79 par rapport au reste du territoire et notamment aux autres départements de la Nouvelle Aquitaine. Pour le Sgen-CFDT, ce relatif statut-quo n’est pas étonnant. En effet, lors de nos nombreux contacts avec les écoles, la très nette majorité se déclarait pour cette organisation même si en maternelle, il y avait plus de réserves. Cela s’explique en partie par l’histoire de la semaine niortaise qui avait servi de modèle, il y a une dizaine d’années en opposition à la semaine lyonnaise avec 4 jours.

L’administration présente aussi les variations selon les circonscriptions. Ainsi Melle est à 100% pour le maintien à 4 jours ½ alors que Bressuire, pour 77 % des communes, passe aux 4 jours. Dans le premier cas, la circonscription correspond à la communauté de communes qui a la compétence scolaire.Pour le Sgen-CFDT, il est dommage que sur de trop vastes territoires, quand la compétence est communautaire, on ait imposé un seul rythme sans tenir compte des spécificités locales et des projets pédagogiques. Nous ne sommes pas non plus pour un excès d’originalité ni un patchwork trop marqué qui entraînerait des difficultés d’organisation.

Le débat glisse vers l’organisation de l’école que chaque syndicat souhaite. Si certains sont pour une cohérence départementale, d’autres nationale, le Sgen-CFDT rappelle son projet d’établissement à part entière du 1er degré qui apporterait un pouvoir décisionnel aux équipes (horaires, projet d’ établissement plus marqué…) avec une autonomie financière et des moyens humains plus importants (secrétariat….), reprenant le mode de fonctionnement du second degré sans forcément le calquer. Cela clarifierait les relations avec la hiérarchie et les collectivités territoriales et soulagerait la situation des directeurs.trices souvent en porte à faux entre l’équipe,la collectivité et l’ IEN. Nous avions d’ailleurs organisé un colloque avec le GDiD (Groupement de Défense des idées des Directeurs d’écoles) en novembre 2017 sur ce thème.

Sur les situations dérogatoires avec horaires supérieurs à 5h30, le Sgen-CFDT est surpris que certains aient fait le choix de journées légères avec d’autres à 6h ou de matinées avec des horaires moindres que ceux des après-midis. Nous nous inquiétons aussi du respect de la pause méridienne de1h30 qui est dans la loi.L’administration nous assure que celle-ci est bien respectée et que les organisations dérogatoires peuvent se faire et sont très limitées. Par contre, comme ce n’est pas considéré comme du temps d’enseignement, les APC peuvent se faire sur cette pause méridienne ou après la journée avec une organisation sur 4 jours.

Lors du vote, le Sgen-CFDT s’est abstenu. Il n’ a pas voté contre, estimant qu’il y avait bien eu concertation, mais, pas pour car, trop souvent, le conseil d’école n’a pas été suivi et les intérêts qui ont primé n’étaient pas toujours pédagogiques.

Les parents présents FCPE demandent aussi des garanties concernant le fond de soutien pour financer les activités périscolaires. L’administration certifie qu’il est maintenu et avec les mêmes montants pour les écoles à 4 jours 1/2 voire possible pour les autres s’inscrivant dans un PEDT (Projet EDucatif Territorial). Le Sgen-CFDT intervient pour dire que beaucoup de collectivités ont abandonné le financement du périscolaire alors que pour les mêmes frais, elles le faisaient avant. Souvent, on va demander aux familles de payer à partir de septembre 2018. Ce n’est pas normal alors que les subventions restent et que les frais ne seront pas plus élevés. Il y a eu un « effet d’aubaine » de certaines collectivités au détriment des parents, suite à cette année de débats.