Les 17 et 18 octobre, le Sgen-CFDT était invité au congrès de la FNAME qui se tenait à Niort.
Le Sgen CFDT était au congrès de La FNAME dont le sujet est « les enfants chercheurs à l’école des mathématiques ».
Le programme, varié et dense nous a permis d’écouter de nombreux chercheurs, aussi bien en mathématiques, qu’en psychologie, ou sociologie… la principale préoccupation est bien de chercher pourquoi et comment faire avancer les représentations des élèves et tout particulièrement ceux qui se retrouvent en échec. À côté un espace d’éditeurs de matériel et d’éditeurs permet aussi de recharger sa bibliothèque. Et la compagnie Aline et Compagnie a proposé des intermèdes comiques pour détendre notre attention et recharger notre concentration.
La soirée a laissé la parole au collectif sauvons les RASED auquel participe le Sgen CFDT , devant une salle attentive. Les principales revendications sont partagées par tous :
- Détournement des missions des personnels RASED ( passation d’épreuve d’évaluation, interdiction d’intervenir dans certaines REP classe à 12 de CP ou CE1, actions Pompier pour des élèves qui explosent etc)
- Difficulté à faire rembourser les frais de transport et enveloppe trop restreinte
- Territoire trop vastes et équipes incomplètes
- Manque de place en formation initiale et formation continue insuffisante
- Et surtout incertitude pour l’avenir des RASED…
Dans les nouvelles notes de rentrée il est fait mention d’enfants handicapés mais plus d’enfants en difficulté scolaire, ce glissement sémantique n’est pas de bon augure.
Voici l’intervention du Sgen-CFDT :
Les enseignants spécialisés qui composent les Rased sont pour le Sgen-CFDT une ressource importante dans le cadre du croisement des regards autour de la difficulté scolaire mais aussi pour la réussite d’inclusion des élèves à besoins particuliers. Pourtant, le territoire français offre de nombreux trous dans la raquette et trop de territoires ne sont pas couverts. C’est donc l’ensemble de la communauté éducative qui s’en trouve fragilisée avec en premier lieu l’enfant qui rappelons le doit être au centre du système éducatif.
Cela va aussi de pair avec des injonctions incessantes des inspections pour servir de pompiers de service dans certaines situations qui deviennent pour certaines équipes enseignantes difficiles. Dès lors, c’est l’essence même de la complémentarité qui est questionnée puisque le projet est remis en cause au profit d’actions ponctuelles dénuées de toute forme de concertation, de continuité.
Pour le Sgen-CFDT, c’est bien cette complémentarité qu’il faut retrouver, installer durablement. Pour cela, il revendique depuis toujours la possibilité de faire reconnaître la complémentarité des missions et la nécessité de réunions d’équipes éducatives entre enseignant et rééducateurs comme du temps de travail effectif qu’il convient de rendre visible donc formalisé, reconnu. Laissons ainsi aux équipes la possibilité de s’organiser comme elles le souhaitent et faisons leur confiance. Cela demande effectivement des moyens humains et financiers supplémentaires mais la création de certains parcours d’élèves ne peut se faire qu’à ce prix. La co intervention ne peut être imposée comme seul dispositif possible. Elle doit être réfléchie mutuellement entre l’enseignant de la classe et le rééducateur, préparée en amont conjointement et tout cela demande du temps ensemble. Ce temps doit être reconnu tout comme le professionnalisme des enseignants et des enseignants spécialisés qui, en étant auprès des élèves sont les mieux à même de savoir ce qui est bon pour l’élève, l’enfant.
D’autre part, il convient d’augmenter le nombre de départs en formation CAPPEI mais aussi de favoriser la formation continue avec des stages tout au long de la carrière. Questionner ses pratiques pédagogiques, c’est poser les bases d’une évolution vers l’école inclusive que nous voulons. Les personnels attendent de pouvoir échanger, progresser, changer leurs pratiques au bénéfice de tous les élèves. Aujourd’hui, l’accès aux stages MIN est trop limité. Il s’agit aussi pour le Sgen-CFDT de donner les moyens aux enseignants spécialisés de bénéficier du remboursement de leurs frais de transports à hauteur de leurs dépenses réelles notamment en secteur rural. Combien Beaucoup trop de professionnels se rendent sur leur lieu d’intervention sur leurs propres deniers par souci de professionnalisme et parce que les enfants en ont besoin.
Non, pour le Sgen-CFDT, les enseignants spécialisés ne doivent pas disparaître. Ils doivent avoir les moyens de s’adapter aux nouvelles exigences du métier, à l’école inclusive, aux besoins des élèves, des équipes et Leur place est cruciale au sein de l’éducation nationale.