F3SCT des Deux-Sèvres, 27/6/2023

Le 27 juin dernier, Sandrine Dumas et Marianne Seddoh ont représenté le Sgen-CFDT Poitou Charentes à la Formation Spécialisée Santé Sécurité et Conditions de Travail des Deux Sèvres.

Le règlement intérieur qui autorise la présence des suppléant·es, nous permet de siéger à deux, ce qui est appréciable la réunion étant dense et les sujets nombreux et parfois techniques.

Depuis les élections de décembre 2022, c’est la 3ème fois que cette formation spécialisée, issue du CSA* départemental, était réunie. Cette fois, Mme Guggiari, DASEN des Deux-Sèvres a répondu à la demande des OS en étant présente, permettant des échanges riches, souvent instructifs voire constructifs même si parfois l’écart entre attentes des représentant·es des personnels et réponses proposées par l’administration ont pu générer des tensions.

Nous avions exposé nos attentes générales dans notre déclaration liminaire, consultable ici : 2023-06-27_DL-F3SCT79.

Plusieurs déclarations déposées sur le registre SST ont été étudiées, dans l’objectif double  de faire, à la fois, le point sur des situations particulièrement préoccupantes mais aussi de voir quelles préconisations pourraient être mises en œuvre face à certaines problématiques plus récurrentes. Trois exemples qui ont été au centre des échanges :

– Quand une école fait face à un problème technique la coupant de tout accès à un moyen téléphonique, la législation sur la possibilité de faire appel aux secours n’est plus respectée. Désormais, en l’absence de réaction rapide de la collectivité, les services de la DSDEN prendront le relais pour faire l’intermédiaire et rappeler à celle-ci ses obligations.

Notons qu’en 2023 il est tout de même ahurissant qu’une mairie ne soit pas en mesure de fournir, en dépannage et au plus vite, un téléphone portable à chaque école se retrouvant dans une telle situation ; cela semble un minimum, même si ça ne règle en rien les difficultés que l’absence de réseau peut aussi poser d’un point de vue pédagogique.

– Dans le cas d’alertes dans le second degré concernant les relations entre membre de l’équipe éducative et hiérarchie, nous avons demandé qu’une procédure plus réactive soit pensée ; nous pensons en effet que les personnels temporisent déjà beaucoup avant de remplir le registre SST, sachant que celui-ci est d’abord lu par leur chef d’établissement.

– Enfin, le cas des signalements de violences de la part d’élèves, dans le 1er degré, a mis à jour les limites d’un système. En effet, la promesse d’un poste de CPC consacré au climat scolaire (poste d’ailleurs créé mais n’ayant pas reçu de candidature au jour de la F3SCT) n’a pas été jugé comme une réponse suffisante. L’impasse est actée entre obligation de scolarisation, absence de personnels surnuméraires à mettre à disposition (moyens limités mais aussi choix dans l’utilisation des moyens)… mais aussi la focalisation sur les difficultés de l’élève qui font souvent passer la souffrance exprimée par les personnels au second plan a été pointée. L’ensemble de la formation a exprimé le souhait de vouloir avancer sur ce sujet au cours du mandat et ceci même si les perspectives d’amélioration semblent limitées : répondre plus rapidement et plus concrètement à ces situations de souffrance doit, de notre point de vue, devenir un objectif prioritaire.

Le reste de la séance a été consacré à l’analyse statistique des déclarations sur le registre SST ainsi qu’aux retours de l’Inspectrice Santé et Sécurité au Travail, Mme Pfeiffer, sur ses visites d’établissement.

La tenue d’une prochaine formation est d’ores et déjà actée pour la première quinzaine de septembre, une visité d’école y sera, notamment, programmée.

En savoir plus sur le registre RSST :

Consulter notre dossier, ICI !

 

* : C.S.A. : Comité Social d’Administration